jeudi 17 janvier 2013

Gloire à notre filière universitaire!

Manika Auxire

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Valentin Trioux a.k.a. Nelcha Cosmetik

samedi 15 septembre 2012

Consultation, piège à cons?

L'organisation d'"assises de lenseignement supérieur et de la recherche" (comme cela est écrit mot pour mot sur le site de mon université), me semble être une idée tout droit sortie du cerveau de quelques communicants payés à prix d'or par le ministère de tutelle. Il s'agit en effet de faire passer la pilule des réformes en l'enrobant dans une fausse consultation. Le bon peuple de gauche formé par les universitaires devrait se croire entendu en apportant sa contribution à un débat qui, jamais, ne le considère comme au centre de lui-même. Rien sur nos statuts ni sur la nécessaire revalorisation de notre métier (on peut toujours rêver en ces périodes de disette...). Nous ne sommes qu'une courroie de transmission entre pédagogie réduite à l'accueil et la réussite du plus vaste des publics et mission de recherche pensée dans les termes d'une productivité effrénée.

lundi 2 avril 2012

L'agrégation

Dans le dernier numéro de la revue Commentaire, on trouve une philippique contre l'agrégation rédigée par Fabrice Bouthillon, professeur à l'université de Brest et ancien élève de la rue d'Ulm. Les arguments employés sont connus : concours élitiste, sans prise avec la réalité de l'enseignement, etc. Je ne sais pas si ce monsieur est lui-même agrégé, mais il me semble que sa sortie contre ce particularisme français pourrait tout aussi bien s'appliquer à son propre cursus académique puisque les normaliens sont souvent titulaires de l'agrégation et passent par des classes préparatoires qui fournissent la plupart des lauréats de ce concours... Quel intérêt donc à scier la branche sur laquelle on est confortablement assis?

vendredi 9 mars 2012

Les économies de bout de chandelle

Parce que la dotation de fonctionnement de mon université dite autonome est insuffisante par rapport à la masse salariale, les heures de CM à partir en-dessous d'un certain nombre d'étudiants seront comptées en heures de TD. Je ne savais pas que préparer un CM pour moins d'étudiants demandait un effort moindre. Je compte donc réduire d'autant le nombre d'heures réelles de cours. Si 12h CM sont payées 12h TD au lieu de 18h TD, je ne ferai plus que 8h CM effectives.

lundi 23 janvier 2012

Enseignant-chercheur-administrateur

Rien ne prépare à l'heure actuelle un doctorant et impétrant MCF à sa troisième mission qui est l'administration : direction de département, jury d'examen, emploi du temps, budget de ce même département, recrutement de vacataires, rédaction de maquettes de diplôme, etc.
Plus un département est petit, plus rapide est le turn-over dans la répartition des tâches. Chaque nouveau collègue doit s'y mettre et, quand c'est son premier poste, apprendre sur le tas la troisième composante de son métier. Lorsqu'on est déjà "passé par là", on peut se montrer soit plein de commisération pour celui qui se retrouve de facto bizut de l'administration, soit d'une morgue impitoyable à l'égard du malheureux nouvel arrivant parce qu'on est bien content de ne plus avoir à faire le sale boulot... Dans les deux cas, il s'agit d'un rite de passage dont le secret est hélas encore bien gardé, n'en déplaise aux rédacteurs des référentiels de rémunération de ces tâches dites "annexes" mais toujours plus envahissantes. Et qui ne seront pas toujours rémunérées faute de budget suffisant.

lundi 19 décembre 2011

Über schwäbische Gelehrten und ihre Religion

Unter Deutschen versteht man sofort, wenn ich sage, dass die Philosophie durch Theologen-Blut verderbt ist. Der protestantische Pfarrer ist Grossvater der deutschen Philosophie, der Protestantismus selbst ihr peccatum originale. Definition des Protestantismus: die halbseitige Lähmung des Christenthums — und der Vernunft… Man hat nur das Wort „Tübinger Stift“ auszusprechen, um zu begreifen, was die deutsche Philosophie im Grunde ist — eine hinterlistige Theologie… Die Schwaben sind die besten Lügner in Deutschland, sie lügen unschuldig… Woher das Frohlocken, das beim Auftreten Kants durch die deutsche Gelehrtenwelt gieng, die zu drei Viertel aus Pfarrer- und Lehrer-Söhnen besteht —, woher die deutsche Überzeugung, die auch heute noch ihr Echo findet, dass mit Kant eine Wendung zum Besseren beginne? Der Theologen-Instinkt im deutschen Gelehrten errieth, was nunmehr wieder möglich war… Ein Schleichweg zum alten Ideal stand offen, der Begriff „wahre Welt“, der Begriff der Moral als Essenz der Welt (— diese zwei bösartigsten Irrthümer, die es giebt!) waren jetzt wieder, Dank einer verschmitzt-klugen Skepsis, wenn nicht beweisbar, so doch nicht mehr widerlegbar… Die Vernunft, das Recht der Vernunft reicht nicht so weit… Man hatte aus der Realität eine „Scheinbarkeit“ gemacht; man hatte eine vollkommen erlogne Welt, die des Seienden, zur Realität gemacht… Der Erfolg Kant’s ist bloss ein Theologen-Erfolg: Kant war, gleich Luther, gleich Leibnitz, ein Hemmschuh mehr in der an sich nicht taktfesten deutschen Rechtschaffenheit — —

Friedrich Nietzsche: Der Antichrist. Fluch auf das Christentum, Kapitel 10.